Les sources chaudes et les fumerolles de Yamanouchi, sur l’île de Honshu, au Japon sont connues pour un locataire peu ordinaire : le macaque japonais.
Près de 250 macaques du Japon (Macaca fuscata) profitent de ces bains chauds gratuits dans une région où il peut neiger quatre mois par an.
Ce singe des neiges est vraiment extraordinaire à observer tant ses mimiques sont proches de celles de l’homme.
C’est le seul Primate, hormis l’homme, capable de supporter la neige et les températures extrêmes.
Portrait du macaque du JaponMacaca fuscata vit dans les montagnes et les hautes terres de l’île de Honshu. Son habitat le distingue des autres primates. En effet, c’est le seul singe qui vit là où les températures descendent au-dessous de 15°C l’hiver.
De plus, ce singe qui ne fait rien comme les autres, adore se prélasser de longues heures dans des bains chauds.
Jigokudani est appelée la Vallée de l’Enfer. C’est une gorge montagneuse géothermiquement active.
Les geysers y forment des bassins d’eau fumante. Les fumerolles rejettent de la vapeur riche en anhydride sulfureux, et les sources chaudes, riches en minéraux, alimentent une série de bassins.
Les montagnes de Shirakami sont nées à la suite d’intenses mouvements telluriques survenus au quaternaire.
Le paysage se présente comme une suite de gorges et de déclivités.
Actuellement, on a creusé deux bassins spécialement réservés aux macaques. Les Japonais profitent de ces sources dans d’autres bassins attachés aux stations thermales.
Il y a 35 ans, après avoir observé les humains, ces singes ont découverts les bienfaits des bains d’eau chaude. Ils ont compris qu’ils permettaient de mieux supporter les rigueurs de l’hiver.
Bien que la température de l’eau atteigne 80°C, ils passent en quelques secondes de l’air glacial à l’eau brûlante. Cela leur est possible grâce à la double épaisseur de leur fourrure. Ils sèchent très rapidement et ne perdent pas ainsi leur chaleur corporelle.
Depuis les années 60, singes et humains se partageaient les mêmes bassins. Cette cohabitation entraînait quelques querelles. Après tout, on ne partage pas sa baignoire. Cette zone est devenue un parc national protégé « Shirakami-Sanchi » en 1992.
Ainsi, les macaques ont pu bénéficier de deux bassins particuliers où ils peuvent se délasser en paix.
Le macaque japonais vit dans tout le Japon. Leur régime alimentaire est varié et comprend des fruits, des fleurs, des écorces, des feuilles, des crustacés et des insectes.
Ce macaque pèse environ 12 kg.
Sur l’île de Honshu où ils ont été baptisés « singes des neiges », leur nourriture se limite l’hiver à des graines et des écorces d’arbre.
La nuit, au moment où la température descend au plus bas, les macaques se regroupent dans les montagnes. Blottis les uns contre les autres, ils se tiennent chaud.
Les journées, très courtes, sont consacrées à la quête de nourriture.
Au lever, les bandes de macaques descendent des pentes enneigées pour profiter des sources chaudes.
Leur visage, rouge, devient encore plus foncé l’hiver. C’est à cette période qu’ils s’accouplent afin que les jeunes puissent, à l’hiver prochain, être autonomes.
Les petits naissent au printemps et en été et tètent leur mère jusqu’à l’âge d’un an. L’éducation des jeunes est partagée par les deux parents.
Les familles sont très unies et leurs relations peuvent durer une vie entière. Chaque famille, composée d’une nombreuse descendance, peut ainsi mieux survivre et lutter contre les prédateurs.
C’est un singe très sociable qui vit en bandes pouvant réunir jusqu’à 100 individus. Comme pour tous les primates, le toilettage mutuel est primordial. C’est un moyen de communication, de reconnaissance et joue un rôle social important.
De plus, cette toilette compense l’insuffisance de nourriture grâce aux protéines que fournissent les poux.
Le macaque japonais est très intelligent mais également joueur. Certains font des boules de neige qu’ils s’amusent à faire glisser.
Macaque du Japon
Les sources chaudes et les fumerolles de Yamanouchi, sur l’île de Honshu, au Japon sont connues pour un locataire peu ordinaire : le macaque japonais.
Près de 250 macaques du Japon (Macaca fuscata) profitent de ces bains chauds gratuits dans une région où il peut neiger quatre mois par an.
Ce singe des neiges est vraiment extraordinaire à observer tant ses mimiques sont proches de celles de l’homme.
C’est le seul Primate, hormis l’homme, capable de supporter la neige et les températures extrêmes.
Exterminée, ces dernières décennies, par la déforestation et la chasse illégale, cette espèce a été portée sur la liste rouge de l’UICN.
Les gardes du parc veillent sur eux et leur jettent des graines pour pallier à toute carence nutritionnelle.
La nuit, au moment où la température descend au plus bas, les macaques se regroupent dans les montagnes. Blottis les uns contre les autres, ils se tiennent chaud.
Les journées, très courtes, sont consacrées à la quête de nourriture.
Au lever, les bandes de macaques descendent des pentes enneigées pour profiter des sources chaudes.
Exterminée, ces dernières décennies, par la déforestation et la chasse illégale, cette espèce a été portée sur la liste rouge de l’UICN.
Les animaux ont des droits
Les macaques, toutes espèces confondues, possèdent la plus grande faculté d’adaptation. Le macaque japonais en est un exemple type.
Pourtant, les macaques continuent à être dressés pour servir l’homme. En Malaisie, ils sont dressés pour monter sur les cocotiers et lancer les noix aux fermiers.
Les cirques ont compris depuis longtemps que la ressemblance entre les primates et les hommes pouvait leur rapporter beaucoup d’argent.
Si ces primates imitent les attitudes humaines, ils ne sont pas traités comme des humains. Apprendre à un singe des tours implique généralement des punitions et souvent des mutilations.
Certains dresseurs de cirque n’hésitent pas à arracher les dents de leurs singes pour éviter de se faire mordre.
Le singe, comme tout autre animal, n’a rien à faire dans notre environnement urbain. Les obliger à vouloir vivre comme nous est stupide et inutile.
Le fait que le chimpanzé partage 98% d’ADN commun avec l’homme ne signifie pas que ce primate est à 98% humain.
De même, si les escargots partagent 50% de notre ADN, nous ne sommes pas pour autant à moitié escargot.
Si nos liens de parenté sont étroits, les primates n’en restent pas moins des animaux à part entière à qui nous devons protection et respect.