Caramelo est un taureau d'élevage de Suarez Jimenez, son destin est le plus étonnant de tous les combattants des arènes.
Les combats entre animaux d'espèces différentes vont subsister en Espagne jusqu'au début du XXe siècle. Notamment en ce qui concerne les taureaux de combat, régulièrement opposés à de grands fauves, comme au temps de l'Empire romain.
Ces combats se déroulent dans les arènes et il n'est pas rare qu'un taureau, sorti vainqueur d'un affrontement avec un fauve, se retrouve une nouvelle fois dans l'arène, face cette fois à un matador pour une corrida traditionnelle.
Caramelo est introduit une première fois dans les arènes de Madrid le jour de l'Ascension 1848 où il affronte, dans une cage, selon les pratiques du temps, un lion dont il se débarrasse facilement. Puis, sans plus de peine, il se mesure à un tigre.
Le public l'ovationne et l'évènement est commenté partout en Europe. En France, le "petit journal illustré" lui consacre sa première page.
Trois semaines plus tard, il fait sa répparition dans l'arène, mais cette fois à l'occasion d'une corrida traditionnelle
Il charge à douze reprises les picadors et tue trois chevaux. Le public madrilène demande sa grâce et l'obtient.
Il fait une troisième apparition le 11 novembre de la même année dans les arènes de Salamanque. Il investit la piste une guirlande de fleurs autour du cou et, cette fois encore, en raison de son comportement exemplaire, il obtient une nouvelle grâce.
En 1859, il est à nouveau dans l'arène, à Bilbao, où le matador Regatero, qui veut asseoir sa notoriété, le tue malgré une troisième demande de grâce de la part du public déchaîné.