Le requin pèlerin (Cetorhinus maximus) est le deuxième plus gros poisson après le requin baleine. Sa taille peut atteindre 12 m de long pour une longueur moyenne de 10 m.
Étymologie Cetorhinus vient du grec ketos, « monstre marin » et rhinos, « nez » ; maximus est latin et veut dire grand. C'est le dernier survivant de la famille des Cetorhinidae.
Apparence Son museau est très pointu, ce qui explique les racines « rhinos » et « maximus » de son nom. Cette impression de pointe est encore renforcée lorsque le requin s'alimente, car sa bouche s'ouvre sous son nez.
Sa bouche, naturellement assez grande, peut s'ouvrir bien plus que celle du requin baleine.
Ses fentes branchiales sont énormes et peuvent encore se dilater sous la pression de l'eau que le requin filtre.
Sa couleur (gris bleuté ou bronze) est assez sombre.
Sa première nageoire dorsale est grande et triangulaire. Elle peut atteindre jusqu'à 1,03 m (pour les adultes : taille supérieur à 7 m).
Alimentation Il se nourrit exclusivement de zooplancton,(notamment Calanus helgolandicus). Il est l'une des trois espèces de requins zooplanctophages.
Le requin pèlerin se nourrit souvent en surface, pendant le printemps et l’été, dans des eaux de 11 à 14 °C (Sims et Quayle, 1998).
Les études se poursuivent pour savoir son comportement et ses activités hivernales. Il est sûr (grâce à du radiotracking) qu'il n'hiberne pas l'hiver bien que des études antérieures le postulaient. Des scientifiques de l'université de Plymouth en Angleterre ont montré que le requin ne nage pas à l'aveuglette, la gueule béante pour se nourrir, mais qu'il se montre très sélectif. Le requin serait câpable de détecter des zones riches en zooplanctons et de séléectionner les espèces filtrées.
C'est une espèce considérée par l'UICN comme vulnérable mais n'est pas protégée en France. seul la pêche et le débarquement sont interdits suite à une surpêche dans le passé. Une seule association française travaille à son étude et sa conservation : l'APECS (l'Association Pour l'Etude et la Conservation des Sélaciens), www.asso-apecs.org Basée à Brest, elle réalise chaque année un suivi des effectifs.
Le requin pèlerin a un corps fusiforme de couleur gris bleuté ou bronze. Les yeux sont particulièrement petits par rapport à sa gigantesque tête.
Quand ce requin ouvre grand la bouche, on peut apercevoir une multitude de dents minuscules en forme de crochets. Ces denticules cutanés sont orientés dans toutes les directions.
Le record de taille est détenu par un spécimen pêché au Canada en 1851. Il mesurait 12,27 m pour un poids estimé à 19 tonnes. Cependant, aujourd'hui, la taille moyenne a diminué et se situe entre 6 et 8 mètres. Quelques rares individus mesurent entre 9 et 10 m de long.
Les fentes branchiales font quasiment le tour du corps. En été, quand notre géant part en quête de nourriture, elles se garnissent de peignes filtrants (branchiospines) qui servent à retenir le plancton.
Ces peignes disparaissent à l’automne.
Son foie volumineux est extrêmement riche en huile. Malheureusement pour lui, d’ailleurs, car c’est cette caractéristique qui lui a valu d’être chassé.
Les requins pèlerins se nourrissent souvent en groupe. On peut les observer surtout pendant le printemps et l’été.
En hiver, comme le plancton se fait rare, il disparaît dans les profondeurs où il n’a jamais pu être filmé.
On suppose qu’il ne se nourrit pas pendant cette période. Peut-être pratique t-il une sorte d’hibernation ? En fait, leur biologie reste mystérieuse.
On suppose que la femelle est ovovivipare. Le temps de gestation serait supérieur à deux ans. A la naissance, le petit mesure quand même 1,50 m. La période de reproduction se situe certainement pendant le printemps et l’été.
Il nous reste encore beaucoup à apprendre sur ce requin.
On rencontre le requin pèlerin dans toutes les mers tempérées du globe y compris en Méditerranée ainsi que dans les mers subpolaires.
Les populations des requins pèlerins sont en net déclin. Chassé jusqu’au début du 20ème siècle pour la fabrication d’huile d’éclairage, puis chassé pour sa chair ou ses ailerons, ce requin est menacé.
Son faible taux de reproduction met en péril l’espèce.