BucéphaleAlexandre eut Bucéphale quand il n'était encore qu'un adolescent. Certains disent qu'il l'appela " Tête de boeuf " parce qu'il avait une grosse tête.
Selon la tradition arabe Bucéphale descend des juments de Diomède. Selon Plutarque ,un marchand thessalien le montre à Philippe II de Macédoine, mais le cheval se montre si rétif que Philippe refuse de l'acheter. Au moment où il ordonne qu'on emporte le cheval, Alexandre, fils de Philippe, exprime ses regrets, et son père conclut l'achat, à condition que ce soit Alexandre qui dompte la bête, faute de quoi il devra payer lui-même l’achat . Alexandre remarque que le cheval a peur de son ombre (qu'il est ombrageux) et réussit à le dompter en le plaçant face au soleil. Après cela, Bucéphale n'accepte d'être monté que par Alexandre .
Depuis lors, Alexandre et Bucéphale font équipe. Devenu roi, c'est en montant Bucéphale qu'Alexandre conduit la cavalerie macédonienne, dans toutes les batailles qui les mèneront de la Grèce jusqu'à l'Inde.
2 versions existent quant à sa fin :
Bucéphale meurt de ses blessures après la bataille de l'Hydaspe en 326 av. J.-C , d'aprèes Plutarque .
Bucéphale est mort de vieillesse à l'âge de 30 ans daprès un auteur inconnu
Alexandre en fit alors un dieu, et fonda sur son tombeau la ville de Bucéphalie (Alexandria Boukephalous, aujourd'hui Jhelum au Pakistan).
IncitatusIncitatus était le nom du cheval favori de l'empereur romain Caligula. Certains prétendent que dix-huit serviteurs s'occupaient du cheval, qu'il était nourri d'avoine mélangé à des paillettes d'or. D'après Suétone, Incitatus avait une écurie de marbre avec une mangeoire en ivoire, une couverture pourpre et un collier incrusté de pierres précieuses. Suétone écrivit également que Caligula envisageait de nommer Incitatus Consul. Il a aussi été dit que Caligula prétendait que son cheval était une 'combinaison de tous les dieux' et devait être adoré comme tel. Il existe des allusions historiques de relations sexuelles entre Caligula et sa monture, bien que la véracité de ces dires soit inconnue.
Le cheval aurait également "invité" des dignitaires à partager sa table, et avait une maison avec des serviteurs pour entretenir de tels invités.
lithographie de Dali BorysthèneHadrien, empereur de Rome de 117 à 138, a honoré son cheval de chasse, Borysthène, d'un tombeau monumental doté d'une épitaphe écrite de la main même de l'empereur.
Selon l'historien Dion Cassius ( Histoire romaine, livre 69, 10 ), il fut son cheval de chasse favori, si bien qu'à sa mort, l'empereur fit édifier une tombe à son intention, sur laquelle il fit placer une épitaphe hippique, rédigée de sa propre et auguste main :
" Borysthénès l'Alain, impérial cheval de chasse, qui par la plaine, par les marais et par les collines étrusques savait si bien voler… qu'aucun sanglier, quand il chassait les sangliers de Pannonie, de sa dent étincelante de blanc n'osa blesser… de sa bouche il éclaboussait de salive l'extrémité de sa queue. Mais dans la force de sa jeunesse, comme il arrive souvent, en pleine possession de ses moyens, il a atteint son dernier jour. Il repose ici dans la terre.
Quelques préférés de Napoleon Bien que nous ayons lu que Napoléon n'aimait pas les chevaux, sans doute en raison de tous les équidés sacrifiés lors de ses campagnes, (on estime que l'effectif maximal de la cavalerie est de 130 à 140 000 chevaux et que les différentes campagnes de 1805 à 1815 voient environ 200 000 chevaux périr, dont plus de 50 000 lors de la funeste campagne de 1812. L'absence d'intendance (nourriture, ferrage) est la cause principale des pertes dans la cavalerie).
Il était egalement un piètre cavalier . Pourtant , il assurait un repos mérité à tous ceux qui l'avaient bien servi et vouait une affection toute particulière à certains d'entre eux.
Son préféré devait être L'ingénu surnommé
Wagram , étalon autrichien noir jais avec trois balzanes, offert par l'empereur d'Autriche. Il l'emmena en exil sur l'île de Sainte-Hélène.
Vizir lui fut offert par le sultan de Turquie. C'était un étalon arabe gris plutôt petit ( 1,35 m ). Né en 1793 et décédé en 1826, il est conservé empaillé au musée de l'Armée (charmant !!!).
Lui aussi l'accompagna en exil en avril 1814
Marengo, est un entier arabe né en 1794, gris fer. Capturé à Aboukir, il ne figure pas sur le registre des chevaux de selle de Napoléon, ce qui en fait la plus énigmatique des montures impériales. Il est capturé à la ferme du Caillou dans la soirée du 18 juin 1815, après la bataille de Waterloo. Le cheval arbore les stigmates de cinq blessures et porte encore une balle dans la queue ce qui en dit long sur son passé de cheval de bataille. Emmené en Angleterre par un certain Lord Petre, il est acheté aux enchères par le lieutenant-colonel J. J. W. Angerstein qui l'emmène dans son élevage de chevaux de New Barnes à l'Isle of Ely dans le Cambridgeshire. D'un caractère très doux, il peut être approché par les femmes les plus craintives du Royaume. Présenté en exhibitions par un certain Captain Howard, qui aurait un lien de parenté avec Lord Petre, il est utilisé pour la saillie en quelques occasions et tous ses produits naissent avec la même robe grise quelle que soit celle des juments. Mort en 1832 à Brandon dans le Suffolk, à l'âge respectable de 38 ans, son squelette est conservé au National Army Museum de Londres ( et rebelote !!)
le célèbre
Aly, un arabe gris sale offert à Bonaparte par le général Menou après la campagne d'Egypte. Il termine sa vie au haras du Pin à un âge avancé.
Le Cirus, un arabe gris très foncé avec le chanfrein blanc. Il est présent à la bataille des trois empereurs et Napoléon le surnomme Austerlitz à l'issue de la campagne. Il survit à la retraite de Russie en 1812 et termine sa vie aux haras nationaux où il est transféré en 1814.
L'Epicurien, un hongre limousin bai. Indisponible pour la funeste campagne de Russie, il est " récupéré " par M. le duc de Berry à l'abdication de Napoléon en 1814.
Le Fayoume, un autre arabe gris argenté. Endurant, doté d'une force hors du commun, il participe à plusieurs batailles dont celles d'Austerlitz, Eylau et Wagram. Lui aussi rejoint les haras nationaux en 1811
L'Intendant, un autre autrichien gris argenté que les grenadiers de la Garde surnomment familièrement Coco.
la liste est longue puisqu'elle comprend 1500 chevauxDer kluge HansHans le malin (en allemand der kluge Hans) est un cheval élevé en Allemagne qui, grâce à son intelligence, devint célèbre dans toute l'Europe au début du XXe siècle.
Ce cheval, entraîné par M. von Osten, professeur de mathématiques et amateur de chevaux, était capable de répondre à des questions arithmétiques en tapant du sabot, et même de lire, d'épeler, d'identifier des notes de musique lorsque les questions étaient préalablement converties en nombres.
Un comité de treize savants, la Commission Hans, fut constitué par le philosophe et psychologue Carl Stumpf pour vérifier ces allégations. Constatation troublante, le cheval répondait correctement même en l'absence de son maître, ce qui infirmait l'hypothèse d'une supercherie. Le comité passa le relais au psychologue Oskar Pfungst, qui publia les résultats de sa recherche en 1907. On parle depuis du « phénomène Clever Hans ».
Oskar Pfungst étudia ce cas d'une manière expérimentale. Il effectua les tests suivants :
isoler Hans et l'interrogateur de tout spectateur, pour éviter tout indice extérieur ;
utiliser d'autres interrogateurs que le maître de Hans ;
à l'aide d'œillères, faire en sorte que Hans ne voie pas l'interrogateur ;
poser des questions dont l'interrogateur ignorait les réponses.
Il constata les faits suivants :
le cheval répondait correctement, quelle que soit la personne qui posait la question ;
mais il ne répondait pas correctement :
quand la personne était hors de son champ de vision ;
quand la personne ignorait elle-même la réponse à la question.
Pfungst en déduit que le cheval devait interpréter le comportement de la personne qui l'interrogeait. Il s'y intéressa donc et remarqua que de minuscules mouvements du visage trahissaient la réponse correcte, et que le cheval réagissait comme à un stimulus à ces petits mouvements musculaires.
Ce n'était donc pas une supercherie, car :
ces mouvements étaient indépendants de la volonté de l'interrogateur ;
le cheval réagissait véritablement à un stimulus.
Toutefois, le cheval ne « réfléchissait » pas véritablement à la question en elle-même.
hans le malin en representationVictoire-dans-Thèbes et Mout-est-satisfaiteLes deux chevaux qui portèrent Ramsès II à la victoire de la bataille de Qadesh :
" ... Que diront les gens lorsqu'on entendra que vous m'avez abandonné, seul avec personne, et qu'il ne vint vers moi aucun officier supérieur, capitaine aux soldats pour me tendre la main, lorsque je combattais ? » J'ai vaincu des millions de pays étrangers, étant seul (avec) mon attelage : Victoire-dans-Thèbes et Moût-est-satisfaite, mes grands chevaux. C'est en eux que j'ai trouvé un appui lorsque j'étais seul, combattant de nombreux pays étrangers. Moi-même, je continuerai à leur faire manger leur nourriture, en ma présence, chaque jour, lorsque je serai dans mon palais. C'est eux que j'ai trouvés au milieu de la bataille avec mon écuyer Menna, les échansons de ma maison qui étaient à mes côtés, mes témoins en ce qui concerne le combat... "