Les hippocampes (cheval de mer) sont des poissons à nageoires rayonnées que l’on trouve dans les eaux tempérées et tropicales partout dans le monde. Comme beaucoup d’espèces, ils souffrent de la destruction de leur habitat et de la surpêche.
Leur taille va de 20 à 350 mm. Ils ressemblent au cavalier du jeu d'échecs.
C'est l'une des rares espèces animales où c’est le mâle qui porte les 100 à 200 œufs, dans une poche ventrale (marsupium). L'incubation dure de deux à trois semaines et une autre recommence presque immédiatement avec des œufs provenant de la même femelle. Les petits mesurent alors 8 à 16 mm de long selon les espèces.
Leur petite couronne est presque aussi particulière à chaque individu que les empreintes digitales chez l’humain.
Avec leur corps cuirassé par une série d’anneaux osseux, les hippocampes se déplacent verticalement grâce à leur nageoire dorsale, qui bat à 20 Hz, mais de manière assez lente. Ils vivent le plus souvent attachés par leur queue préhensile à une algue ou une feuille de posidonie. Attendant en embuscade avec leur camouflage les petits crustacés, ils utilisent leur bouche comme un puissant aspirateur, ou plutôt, compte tenu de sa forme tubulaire, comme une paille. Ils les repèrent visuellement, grâce à des yeux bien développés et mobiles indépendants l’un de l’autre, et aspirent la proie en déplaçant brutalement un os dans leur bouche, ce qui provoque une dépression suffisante.
Les premiers fossiles d’hippocampes connus datent de la fin de l’Éocène, soit il y a environ 40 millions d’années.
Reproduction :La fameuse parade est souvent dirigée par la femelle qui, lassée des préliminaires du mâle, passe brutalement à l'action en enlaçant son séducteur. Les oeufs de la belle passent de son oviducte à la poche du mâle. Celui-ci s'appuie sur le sol et ondule pour permettre aux oeufs de bien rouler au fond de sa poche. La nature, pour le confort et le succès de l'opération, fait que les partenaires sont souvent de même taille. En l'espace de dix secondes, le compagnon de passage reçoit une ponte de deux cents oeufs qu'il va incuber pendant quatre semaines. Le père ne libérera les petits (3 ou 4 mm) que lorsqu'ils seront capables de se débrouiller tout seuls. L'expulsion complète peut durer 4 jours. Souvent les bébés se regroupent et s'accrochent par la queue à une algue.
Les hippocampes en dangerLa population mondiale d'hippocampes est en baisse constante. Elle a diminué de 50% en cinq ans. La pêche industrielle en est la première responsable.En effet, les chalutiers capturent par erreur dans leurs filets des milliers d'hippocampes.
Les hippocampes sont utilisés en herbologie traditionnelle chinoise et également vendus séchés aux touristes, ce qui entraîne à la fois une diminution drastique des populations et la taille des spécimens restant (plus de vingt millions chaque année sont pêchés).
La disparition des récifs coralliens et des mangroves constituent un autre facteur de leur extinction progressive.
Le commerce des hippocampes pour les aquariums privés et publics achève ce triste constat.
Les principaux exportateurs sont la Thaïlande, le Viêt-Nam et l'Inde. En tout, une cinquantaine de pays, parmi lesquels la France et les USA, participent à ce commerce.
Depuis quelques années, une équipe canadienne a mis en place des fermes marines aux Philippines. L'objectif est d'aider les pêcheurs locaux à développer leur commerce mais sans mettre en danger la survie de l'espèce.
Un effort louable mais qui semble bien minime en comparaison de la baisse drastique de la population mondiale.