Kali Admin
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| Sujet: Une compagnie française sur le point d'envahir le territoire d’Indiens isolés Jeu 8 Jan - 21:40 | |
| Une compagnie pétrolière franco-britannique s’apprête à envoyer plus de 1 000 ouvriers dans une région reculée de l'Amazonie péruvienne habitée par des Indiens isolés.
Le gouvernement péruvien vient de donner le feu vert à la compagnie Perenco pour exploiter des gisements considérés comme la plus grande découverte depuis ces trente dernières années au Pérou.
Perenco nie la présence d’Indiens isolés dans cette région, en dépit de la confirmation de leur existence par les gouvernements péruvien et équatorien, la compagnie qui opérait auparavant sur ce territoire (Barrett Resources) et les organisations indigènes. Le gouvernement équatorien avait même affecté la somme de 38 000 dollars pour protéger ces peuples et Barrett avait reconnu que le contact avec eux était « probable ».
L’AIDESEP, l'organisation indigène nationale, s'oppose fermement aux projets de Perenco. Elle a fait appel à la Commission interaméricaine des droits de l'homme, l'institution majeure en matière des droits de l'homme en Amérique latine, l'exhortant à empêcher Perenco de mener ses opérations de forage dans cette région.
Malgré cela, Perenco compte construire quatorze puits de pétrole et envoyer de 1 400 à 1 680 ouvriers sur ce territoire. Le contact avec les Indiens isolés risque de provoquer de violents conflits et même leur décimation, ces derniers n’ayant aucune immunité contre les maladies qui leur seront inévitablement transmises.
Ce nouveau projet suit de près une affaire dans laquelle Perenco avait été impliquée l’an dernier en République Démocratique du Congo et qui a eu des répercussions médiatiques internationales. Des pêcheurs locaux qui protestaient contre sa politique environnementale et la destruction de leurs filets de pêche avaient pris d’assaut l’une de ses plates-formes pétrolières.
Stephen Corry, directeur de Survival, a déclaré aujourd'hui : "Perenco paraît déterminée à mener ses mégaprojets tout en continuant de nier la présence des Indiens isolés sur ce territoire. Elle devrait prendre conscience que la forêt reculée dans laquelle elle va opérer est le territoire ancestral de plusieurs groupes d'Indiens qui considéreront ses ouvriers comme des envahisseurs. Tout le monde l'a admis, même le prédécesseur de Perenco."
Source: notre-planète.info.fr | |
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Kali Admin
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| Sujet: Re: Une compagnie française sur le point d'envahir le territoire d’Indiens isolés Ven 9 Jan - 20:41 | |
| La survie d'Indiens en Amazonie contre 100 000 barils de pétrole/jourAu Pérou, un projet d’exploitation pétrolière menace les derniers indiens isolés de la forêt amazonienne. Sans contact avec le reste du monde, ces groupes indigènes, déjà survivants, ne sont pas immunisés contre des maladies aussi communes pour nous que la grippe ou la varicelle et pourraient voir leur population décimée par le seul contact avec des hommes étrangers à leur territoire. En janvier dernier, la compagnie franco-britanique Perenco faisait l’acquisition de Barrett Resources LLC, une société détenant des permis d'exploitation pétrolière au Pérou. En achetant Barrett, Perenco obtenait du même coup le juteux contrat de licence du « block 67 ». Situé en plein cœur de la forêt amazonienne, à la frontière avec l’Equateur, cette concession a un potentiel de production qui s’élève jusqu’à 100 000 barils de pétrole par jour et qui justifie très largement les 1,5 milliard de USD que compte y investir la compagnie. Ce projet d’exploitation, pour lequel 14 puits sont prévus, va également nécessiter l’installation sur la zone de près de 1500 ouvriers. Aussi surprenant que cela puisse paraître, tout autant que l’infrastructure elle-même, la seule présence de ces ouvriers sur le territoire représente en elle-même une très grande menace. Des contacts entre populations humaines qui peuvent être mortels L’espace forestier dans lequel se trouve localisé ce prometteur « block 67 » de la région de Napo est habité par des groupes d’indiens isolés, fermement opposés à la présence étrangère et, non immunisés, extrêmement sensibles à toute forme de contact. Dans le bassin amazonien au Pérou, tout comme au Brésil, les indiens isolés sont des groupes de survivants, ou descendants de survivants, de tribus massacrées par des chercheurs d’or ou des agriculteurs, qui ont pris la décision, il y a plusieurs décennies, de s’isoler pour se préserver. D’après François Michel le Tourneur, chercheur au CNRS, dans une interview accordée à LCI, il existerait plus de 60 groupes ethniques d’indiens isolés. Cette population humaine, vivant selon ses propres principes et sans contact avec le reste du monde, est estimée à seulement 1 ou 2 milliers d’individus. Or, l’isolement que ces peuples ont choisi, pour sauver leur culture et leur mode de vie, est aussi la condition impérieuse de leur survie. On se rappellera notamment, dans les années 80, la mort de plus de la moitié des Nahuas de la forêt péruvienne suite à la propagation de maladies infectieuses après leur premier contact avec des bucherons. Vu les antécédents de la Compagnie pétrolière Perenco, on ironise un peu à lire sur son site internet qu’elle s’engage sur la voie de la responsabilité sociale et que son objectif est d’apporter une contribution positive aux communautés locales. Encore faudrait-il qu’elle reconnaisse l’existence même de ces communautés. Car, dans le cas de l’exploitation du « block 67 », l’entreprise nie fermement la présence d’indiens isolés sur la zone. Face aux enjeux qui motivent ce genre de position de la part de l’entreprise, des associations comme Survival International et l’AIDESEP (la plus grosse organisation indigène péruvienne) s’engagent dans une lutte difficile pour sauver ces indiens et empêcher l’exploitation de la zone. Bien qu’un recours juridique soit possible en s’appuyant sur les conventions internationales qui protègent les droits des populations indigènes, on bascule rapidement dans une situation inextricable. La convention 169 de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) stipule que tout projet affectant directement ou indirectement les communautés autochtones doit être informé et doit obtenir le consentement des dites communautés. Mais, alors, que faire, quand les groupes d’indiens isolés refusent explicitement tout contact et, que, ce qu’il faut défendre justement, est bien ce droit qu’ils ont de prendre eux-mêmes leur décision ? Elisabeth LeciakSource: http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3541 | |
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