Boo Admin
Nombre de messages : 6852 Age : 58 Localisation : Marseille Emploi/loisirs : Les animaux, le forum Humeur : Bonne ! Date d'inscription : 28/12/2007
| Sujet: La vie en captivité est mauvaise pour la santé des éléphants. Lun 15 Déc - 9:09 | |
| La vie en captivité est mauvaise pour la santé des éléphants, affirment des chercheurs qui ont mené une étude comparative. Les éléphants d’Asie, espèce plus menacée que celle d’Afrique, souffrent particulièrement de la captivité.L’espérance de vie des éléphants est beaucoup plus faible dans les zoos que dans leur milieu naturel, affirment des chercheurs dans la revue Science publiée aujourd'hui. Leur santé est fragilisée par la captivité et les populations des zoos doivent être maintenues par de nouveaux arrivants, faute de reproduction, expliquent Ros Clubb, de la société royale pour la prévention des traitements cruels des animaux (RSPCA, GB), et Georgia Mason de l’université de Guelph (Canada). Ils ont comparé le sort de 786 éléphants –africains ou asiatiques- hébergés par des zoos européens avec des éléphants d’Afrique (Loxodonta africana) vivant dans le cadre protégé du parc d’Amboseli, au Kenya, et avec des éléphants d’Asie (Elephas maximus) utilisés dans les forêts de Birmanie pour l’exploitation du bois. Il ressort de l’analyse des chercheurs que les femelles Loxodonta africana vivent 56 ans en moyenne à Amboseli et moins de 17 ans dans les zoos. Cependant ces moyennes sont calculées sur des données allant de 1960 à 2005 et les conditions de vie des éléphants se sont beaucoup améliorées dans les zoos. Ainsi, si l’on ne prend en compte que l’année 2005, l’écart est moins important mais la mortalité reste plus élevée en captivité (2,8 fois plus). Selon l’étude de Clubb et Mason, la situation est plus délicate pour les éléphants d’Asie. L’espérance de vie des femelles Elephas maximus est de 19 ans dans les zoos et de 41,7 ans pour les éléphants birmans transporteurs de grumes. Surtout, la mortalité des jeunes est plus élevée dans les zoos, selon les chercheurs, et elle est aggravée par les transferts d’animaux qui séparent les petits de leurs mères. Les auteurs de l’étude ne souhaitent pas que les éléphants disparaissent des zoos, où leur présence permet aussi de sensibiliser les populations occidentales à leur sort. En revanche ils souhaitent que seuls les lieux appropriés, qui disposent de suffisamment d’espace, puissent accueillir les nouveaux arrivants et que les transferts d’animaux soient limités. Selon l’Union mondiale pour la protection de la nature (UICN), il y a entre 40.000 et 50.000 éléphants en Asie. La population diminue d’année en année et l’espèce est classée «en danger». L’éléphant africain, lui, se porte mieux : c’est toujours une espèce protégée, aujourd’hui considérée comme «quasi menacée», mais qui a bénéficié des mesures drastiques d’interdiction puis de restriction du commerce de l’ivoire, ainsi que du développement des grands parcs nationaux. C.D. Sciences-et-Avenir.com 12/12/08 | |
|