NOUVELOBS.COM | 12.09.2008 | 11:16
Les forêts vieillissantes continuent d’absorber du dioxyde de carbone à un rythme supérieur à ce qui était supposé. Elles ne sont pourtant pas protégées par les traités internationaux.
Contrairement à ce que l’on supposait les forêts les plus vieilles continuent d’accumuler du carbone, elles représentent donc d’importants puits de carbone dans le monde. L’opinion courante ne leur attribuait qu’un rôle minime, ce qui fait qu’elles ne sont jusqu’à présent pas protégées par les traités internationaux. Un article paru dans Nature évalue ainsi à 30% la superficie forestière qui n’est pas pris en compte dans les estimations du cycle du carbone.
Une analyse réalisée par une équipe internationale démontre pourtant l’utilité des vieilles forêts primaires dans les zones tempérées et sub-arctiques. A elles seules, par exemple, les forêts du Canada, de Russie et d’Alaska absorbent 1,3 Gigatonnes de carbone chaque année, soit environ 10% des échanges mondiaux de carbone entre l’écosystème et l’atmosphère.
Dans ces espaces boisés le dioxyde de carbone est stocké dans les arbres au niveau des tissus ligneux vivants. De grandes quantités de gaz résident aussi dans la matière organique composant le sol et l’humus. L'étude suggère que les anciennes forêts doivent être protégées non seulement parce qu’elles participent au captage du carbone atmosphérique, mais aussi parce que leur destruction pourrait libérer d'énormes réserves de gaz à effet de serre.
J.I.
Sciences et Avenir.com
11/09/2008