En Belgique les animaleries ne pourront plus vendre de chiens ni de chats dès 2009!Animaux en Péril, Gaia, la Chaîne Bleue Mondiale, Help Animals et 150 autres organisations de protection des animaux ont accueilli avec enthousiasme le vote à la chambre des députés en faveur de l’interdiction de la vente des chiens et des chats en magasin.
A partir du premier janvier 2009, chiens et chats quitteront les vitrines des magasins, et diront adieu à la sordide vie d’article de supermarché. Pour une approche intégrée, le marché parallèle sera simultanément visé : toute personne qui décide de vendre une portée de chiots ou de chatons devra disposer d’un agrément, ce qui met un terme à la situation ambiguë que nous connaissons aujourd’hui (obligation d’agrément à partir de trois portées par an, ce qui est évidemment incontrôlable). La clandestinité essuie donc un sérieux revers, et le SPF Bien-être Animal sera chargé, explique le ministre Demotte, de délivrer les agréments. Un progrès sur tous les tableaux !
La monstrueuse vente à crédit disparaît également, entraînant avec elle les pires achats coup de tête. Enfin, les éleveurs ne pourront plus vendre les chiens et chats en provenance d’un autre élevage que si ce dernier est conforme à la législation belge. C’est ici l’importation à partir des terribles fermes-industries des pays de l’Est qui est visée, comme souligné par le ministre Demotte. La Belgique aura désormais la satisfaction de ne plus cautionner un élevage pratiqué dans des conditions sanitaires et de bien-être effroyables.
L'ensemble des partis francophones (PS, MR, CDH, ECOLO) ont voté en faveur du projet de loi, tandis que du côté flamand deux partis se sont tristement distingués : le CD&V et le Vlaams Belang.
Soit 82 voix en faveur de la loi et 28 contre (et 2 abstentions).
Maintenant que la loi a été approuvée en séance plénière, il ne nous reste plus qu'à attendre sa publication et biensûr le premier janvier 2009 pour sa mise en pratique.
En résumé, ce succès signifie que chiens et chats ne pourront plus être exposés dans les magasins dès le premier janvier 2009. Les vendeurs peuvent se convertir dans l’élevage, ou se faire l’intermédiaire d’un autre éleveur (en assurant par exemple la promotion de ce dernier en proposant des chiots sur catalogue) ; mais quel que soit le cas de figure, celui qui élève devra toujours être agréé, une obligation qui vaudra également pour toute personne désireuse de vendre une portée, même accidentelle, de chiots ou de chatons. Les bénéfices sont :
l’inventaire de tous les éleveurs belges sans exception, et donc la fin du marché parallèle des animaux ;
l’obligation pour chaque éleveur d’appliquer les mêmes conditions minimales requises et prescriptions spécifiques ;
la garantie pour l’acheteur que son chat ou son chien aura bénéficié de conditions sanitaires minimales.
Les 133.390 signatures récoltées en quatre semaines par Animaux en Péril, Gaia, Help Animals, la Chaîne bleue mondiale, Antibroodfok Actie et Veeweyde ont apporté la preuve d’un vaste soutien populaire à l’interdiction, qui s’est traduit par une mobilisation exceptionnelle. Merci encore à nos membres et sympathisants pour leur participation et leur efficacité dans ce combat, qui vient grâce à leur soutien de prendre un tournant décisif.
« Nous aurions préféré une interdiction totale de la vente en magasin, mais finalement le texte voté est quand même une sérieuse avancée », notent Jean-Marc Montegnies pour Animaux en Péril et Michel Vandenbosch pour Gaia.