L'incroyable possibilité que des dinosaures puissent encore exister,est probablement la perspective la plus exaltante pour le monde scientifique.
En 1776, l'abbé Lievan Bonaventure Proyarte rapporte dans son livre "Histoire du Loango, du Kakonga, et d'autres royaumes d'Afrique", qu'un groupe de missionnaires français avait trouvé dans la forêt, les traces d'un énorme animal inconnu.
"Il doit être monstrueux. Les empreintes de ses griffes que l'on a vues par terre ont laissé des traces d'une circonférence d'environ trois pieds. En observant chacune des empreintes et leur disposition, ils ont conclu qu'il n'avait pas couru dans cette partie du chemin, malgré la distance de sept ou huit pieds qui séparait chacune des empreintes."
Une empreinte de cette largeur ne peut être faite que par un animal de la taille d'un éléphant. Mais ces derniers ne possèdent pas de griffes. Quelle sorte de monstre était-ce ?
"On dit de lui qu'il est d'une couleur gris brunâtre... Que sa grosseur est approximativement celle d'un éléphant. On dit qu'il a un long coup très flexible. Certains parlent d'une longue queue musclée comme celle d'un alligator. On dit que les canoës s'approchant près de ces animaux sont condamnés; On dit qu'ils attaquent sur-le-champ les navires et tuent leur équipage, mais qu'ils ne les mangent pas. On dit que cette créature vit dans des cavernes creusées par la rivière dans l'argile, sur les rives où la rivière tourne abruptement. On dit qu'il grimpe sur la rive, même en plein jour, à la recherche de sa nourriture; On dit qu'il est entièrement végétarien."
Pour vérifier les dires des populations locales, certains savants ont montré aux Pygmées des ouvrages paléontologiques représentant des dinosaures (il faut rappeler que les Pygmées ne connaissent pas l'existence des dinosaures). D'après les témoignages, les scientifiques s'accordent à dire qu'il ne s'agit pas d'un théropode (famille du tyrannosaure) mais d'un sauropode de la famille des brontosaures, animaux gigantesques au long cou qui vivaient à l'ère secondaire, qui sont censés avoir disparus il y a 65 millions d'années. Alors serait-ce un fossile vivant comme le coelacanthe ? En tout cas, cela n'a rien de scientifiquement impossible.
empreinte du Mokèle MbêmbeEn 1913-1914, le baron Von Stein zu Lausnitz entendit parler d'une étrange créature dans le Cameroun allemand de l'époque (aujourd'hui le nord du Congo Brazzaville), appelée Mokele-Mbêmbe :
"La créature doit se retirer de préférence au sein des cavernes innombrables, creusées sous la surface de l'eau, dans les berges argileuses. Même en plein jour, il lui arrive cependant de grimper sur la rive pour aller y chercher sa nourriture strictement végétale - trait incompatible avec l'idée selon laquelle il s'agirait d'une légende ! La plante favorite de la bête serait une sorte de liane riveraine à grandes fleurs blanches, qui sécrète un latex capable de fournir du caoutchouc et donne des fruits ressemblant à des pommes. Au bas du Ssômbo, on m'a même montré, à proximité d'un amas de plantes de cette sorte, la prodigieuse trouée que l'animal avait frayée dans l'épais taillis bordant la rivière, afin d'atteindre cette nourriture. [...]"
L'animal aurait la peau lisse et de couleur gris-brun. Sa taille serait à peu près celle de l'éléphant, celle au moins de l'hippopotame en tout cas. Il semble avoir un long cou flexible et une dent unique, mais très longue, qu'on décrit parfois comme une corne. Quelques-uns parlent aussi d'une très longue queue, aussi puissante que celles des crocodiles. Les pirogues qui s'approchent de la bête seraient attaquées sur-le-champ et renversées, et les occupants en seraient tués, mais non dévorés."
(Bölsche, 1929).En 1924, le naturaliste anglais John G. Millais recueillit un rapport semblable, datant de la fin du dix-neuvième siècle, sur l'isiququmadevu du sud-ouest de la Zambie actuelle :
On a très peu entendu parler du Mokele-Mbêmbe
avant 1976, année où James Powell, un herpétologiste du Texas, a fait un voyage au Gabon pour étudier les crocodiles qui vivent dans les forêts tropicales. Powell a recueilli des récits du peuple Fang à propos d'un énorme monstre de rivière nommé N'yamala, et un sorcier local du nom de Michael Obang a reconnu dans la photo d'un diplodocus d'un livre de dinosaures le N'yamala qu'il a vu sortir d'un étang de la jungle
en 1946. Plus tard, Powel fit part de cette information à Roy P. Mackal, biologiste à l'université de Chicago et vice-président de la société internationale de cryptozoologie.
En 1979, Mackal et Powell se sont rendus dans la République du Congo pour étudier le Mokele-Mbêmbe, qui, selon Mackal serait surtout présent dans la région de Likouala, un énorme marais inondé de façon saisonnière et non indiqué sur la plupart des cartes.
Dans un village du nord, nommé Impgondo, situé près de la rivière Oubangui, Mackal et Powell rencontrèrent le pasteur Eugène Thomas de l'Ohio, un missionnaire qui travaillait au Congo depuis 1955. Le pasteur Thomas avait entendu plusieurs récits à propos du Mokele-Mbêmbe, et il a fait venir les témoins qui avaient vu le monstre. Au début, Mackal était réticent à croire qu'il était sur la piste d'un dinosaure vivant. Cependant, chaque témoin était absolument certain que les illustrations de l'apatasaurus et du diplodocus du livre de Mackal sur les dinosaures correspondaient au Mokele-Mbêmb
Tous les témoins oculaires affirment que les Mokele-Mbêmbes vivent dans les rivières, les ruisseaux et les lacs et qu'ils sont rares et dangereux. Après quelque temps, Mackal et Powell ont dû retourner aux états-Unis, mais ils étaient fort intrigués par les rapports. Mackal est retourné au Congo en 1981 accompagné d'une plus grosse équipe, et cette fois-là, il s'est rendu au sud de la rivière du Likouala. Il a tenté d'atteindre le lointain lac Tele, une petite étendue d'eau peu profonde située dans le coeur des marais où au moins un Mokele-Mbêmbe succomba aux lances des Pygmées Bagombe en 1960. Malheureusement, les étroits cours d'eau qui se jettent dans le lac à partir de la rivière inexplorée Bai étaient bloqués par des arbres tombés, rendant impossible le passage des lourdes pirogues.
Il y eut un moment palpitant quand l'expédition atteignit le coude d'une rivière juste au sud de la ville d'Epéna. Une large créature a brusquement plongé loin de la rive, produisant une vague de 18 pouces de haut qui a frappé la pirogue de Mackal. Les crocodiles ne laissent pas de sillon si grand et les hippopotames qui y vivaient n'y sont plus, car d'après les pygmées, ils ont tous été chassés par les Mokele-Mbêmbes.
Aussi en 1981, l'ingénieur Herman Reguster de Pasadena en Californie, a mené sa propre expédition pour le Congo et a réellement tout fait pour atteindre le lac Tele. Pendant leur exploration du lac, Regusters et sa femme Kia ont observé un cou long et gracieux se terminant par une tête ressemblant à celle d'un serpent émerger de l'eau à environ 30 pieds de leur radeau gonflable. La créature a regardé quelques secondes, d'un regard reptilien, les explorateurs étonnés avant de glisser silencieusement sous l'eau.
Représentation de la chasse au Mokele-Mbêmbe.Un soir, vers la fin de l'expédition, l'équipe de Regusters entendit un rugissement retentissant provenant d'un énorme animal qui entrait avec fracas dans le marais près de leur camp. En 1983, un biologiste congolais, Marcellin Agnagna, a mené sa propre expédition au lac Tele. Après cinq jours d'exploration des marais autour du lac, Agnagna et ses collègues ont repéré un large animal s'enfonçant sous l'eau. Il avait une petite tête de lézard, un long coup et un large dos proéminent. Agnagna a essayé de filmer la créature avec sa caméra super 8, mais dans son enthousiasme il a oublié de changer l'ajustement de la lentille de macro à longue distance. Encore une fois, le monde ne pus obtenir une preuve filmée.
Analyse cryptozoologiqueL'animal, appelé Mokele-Mbêmbe dans le nord du Congo, et nyamala au Gabon, est réputé dangereux par sa force (il peut renverser une pirogue d'un coup de queue), mais exclusivement herbivore : les témoins (notamment des Pygmées dont certains n'avaient encore jamais vu d'Occidental) montrent au Congo comme au Gabon le végétal qu'affectionne l'animal, le malombo (Landolphia). L'animal habite dans la forêt tropicale humide et semble de moeurs plus ou moins aquatique.
On ne peut manquer d'être frappé par la ressemblance de cet animal avec les dinosaures du sous-ordre des sauropodes (brontosaure, diplodocus, apatosaure et autres), supposés disparus à la fin du jurassique,
il y a 65 millions d'années. La survivance de l'un d'entre eux en Afrique n'a rien de géologiquement impossible, puisque des cas similaires de "fossiles vivants" sont connus (entre autres le coelacanthe).
Si le Mokele-Mbêmbe existe, quelle sorte d'animal est-il ? L'hypothèse la plus attrayante, invoque l'existence d'une population réduite de dinosaures sauropodes qui aurait survécu. Mais comment de tels animaux auraient-ils pu échapper à l'exploration zoologique, même dans l'immensité des marécages du Likouala ? Si tel était le cas, les restes fossilisés de leurs ancêtres auraient eux-mêmes échappé à l'exploration paléontologique .
on ne peut donc qu'extrapoler à partir de ce que l'on sait du reste de l'Afrique, mais sans savoir si des dinosaures ont vécu dans cette partie du continent ni s'ils en ont disparu. Il est indéniable que la forêt congolaise est restée presque intacte depuis le crétacé ; elle n'a jamais connu de très grand bouleversement géologique. Rien n'interdit donc de penser que des dinosaures sauropodes, qui auraient survécu à la grande extinction du crétacé, aient "suivi" la forêt, y soient restés cachés et n'aient que fort peu évolué. Si cette éventualité ne contredit aucune des lois de l'évolution, elle reste tout de même très spéculative.
Certains scientifiques ont émis l'hypothèse que le Mokele-Mbêmbe, sans être un dinosaure, pourrait être une espèce inconnue de gros lézards, tels les varans. Le plus grand varan vivant est le dragon de Komodo, qui vit en Indonésie et mesure 3 à 4 mètres de long ; pourrait-il en exister une espèce encore plus grande dans les marécages du Likouala ? Cette hypothèse semble susciter beaucoup plus d'intérêt chez les zoologistes que celle d'un dinosaure car un varan géant, le Megalamia, a vécu en Australie au pléistocène.