Fiche d'identité:
Le glouton (Gulo gulo) est également appelé Carcajou au Québec et Wolverine en anglais.
C’est un mammifère de l’ordre des carnivores, et de la famille des mustélidés.
Hauteur au garrot : 35 à 43 cm
Poids : entre 8 et 18 Kg
Maturité sexuelle : 15 mois
Période de reproduction : entre juin et août, 2 à 5 petits par portée. Au printemps la femelle met bas dans une tanière et allaite ses petits pendant 8 à 1à semaines.
Nourriture : carnivore opportuniste
Biotope : forêts de conifères, taigas. On peut le rencontrer à 2500 m d’altitude en montagne.
Lieu de vie : Amérique du Nord (quelques états des USA, le Canada), l’Europe du Nord (Suède, Norvège, Finlande, pays baltes, nord-est de la Pologne), Russie, Sibérie.
Estimation du nombre d’individus restant : environ 2.000 gloutons à l’état sauvage en Europe dont 1.500 en Russie. Les chiffres pour l’Amérique du Nord sont inconnus.
Espérance de vie : 17 ans en captivité ; 8 à 10 ans dans la nature
Le glouton est l’un des carnivores les plus mal connus des biologistes. D’apparence, il ressemble à un croisement de blaireau et d’ours (il est d’ailleurs souvent confondu avec un ourson). Son pelage, de couleur chocolat, dru, fourni et hirsute lui assure une excellente protection contre le froid intense qui règne dans les contrées où il demeure. Le corps est large, la tête est ronde, de même que les oreilles.
Ses larges pattes lui permettent de se déplacer très facilement sur la neige. En outre, il sait très bien grimper aux arbres et c’est un excellent nageur. Il n’est pas à proprement parler un animal nocturne puisqu’il peut se montrer également très actif le jour.
Le glouton est doté d’une mâchoire très puissante qui lui permet de broyer des os et de casser de la viande gelée.
EffectifsIl reste environ 2.000 gloutons à l’état sauvage en Europe dont 1.500 en Russie. Les chiffres pour l’Amérique du Nord sont inconnus mais on sait qu’il tend à se raréfier au Canada, et qu’il ne survit guère que dans quelques états américains.
NourritureLe régime alimentaire du carnivore varie selon les proies disponibles. C’est un opportuniste capable de s’alimenter uniquement de rongeurs s’il le faut. Il s’attaque de préférence aux ongulés sauvages mais ne dédaigne pas les animaux domestiques et notamment les moutons et les rennes. Le glouton mange également les restes des proies laissées par des carnivores plus gros que lui, tels que le loup et le lynx. A l’occasion, il se repaît également d’animaux morts lors d’accidents de la route ou de maladies.
Ses préférences pour le cheptel domestique lui valent d’être persécuté par les éleveurs et les Samis, peuple autochtone qui pratique l’élevage des rennes.
ComportementLe glouton est un animal solitaire. Mâles et femelles vivent séparés en dehors des périodes de reproduction, et ne tolèrent aucun individu du même sexe sur leur territoire. Il a donc besoin de vastes territoires qui peuvent varier de 200 à 1.500 km2. Il est par ailleurs capable de parcourir 45 km dans une journée. Comme tous les carnivores, il marque fréquemment son domaine, à l’aide de glandes anales ou de son urine, et communique essentiellement par vocalisations. Il utilise la même méthode pour ses caches de nourriture qu’il asperge d’un liquide odorant afin de détourner d’éventuels concurrents.
MenacesLes principales menaces qui pèsent sur le glouton sont évidemment dues à l’homme. A l’instar du lycaon ou du diable de Tasmanie, le glouton souffre d’une très mauvaise réputation, injustifiée, qui ne le rend guère sympathique aux yeux des hommes. On dit de lui qu’il tue plus qu’il n’a besoin pour manger et qu’il est d’un caractère irascible, alors qu’il est plutôt joueur et de nature curieuse. Il est souvent piégé et trappé, à cause de sa fourrure, et surtout parce qu’il est accusé de faire des dégâts considérables au sein des troupeaux d’animaux domestiques. Le fait est que l’homme a fragmenté son habitat pour y installer des zones de pâturage et de culture, réduisant l’éventail des proies possibles. L’appauvrissement génétique qui en résulte menace à court terme la survie de cet animal. Sa biologie est encore mal connue car il est très difficile de capturer un glouton vivant afin de lui mettre un collier-émetteur.
Statut du glouton :
Classé en annexe II de la CITES
Classé sur la liste rouge des espèces en danger : VU (A2c)
VU : vulnérable
Une espèce est vulnérable quand elle n’est pas directement en danger ou en grand danger, mais qu’elle est face à un risque majeur d’extinction dans la nature à moyen terme.
A2bc : Prévision d’une diminution d’au moins 20% du nombre d’individus, projetée ou suspectée pour être réelle dans les 10 prochaines années ou dans les 3 générations à venir. La cause principale est la diminution de l’aire d’occupation dûe à la qualité de l’habitat ou à sa taille.