publié il y a une heure par le "nouvelobs"
Une importante fuite de fioul lourd a été repérée à Donges (Loire-Atlantique) dans la nuit de dimanche à lundi, selon la préfecture du département. Quatre cents tonnes de carburant ont été répandues dans la Loire et sur la berge du fleuve après la fuite d'une ligne d'approvisionnement, lors du chargement d'un pétrolier devant la raffinerie Total de Donges.
Selon les services de l'Etat, la pollution a dès à présent touché "une vingtaine de kilomètre de côtes, entre Cordemais et Saint-Nazaire". La grande plage de Saint-Brévin a été "souillée par des boulettes" de fioul. Le littoral des communes de Paimboeuf et de Corsept est le plus fortement touché. En mer, des traces de pollution sont été signalées dans l'embouchure de la Loire, au large, entre Saint-Brévin et Saint-Nazaire, ainsi que sur la Loire en face de la raffinerie.
Une vingtaine de pompiers sont sur place, aidés par des hommes de la direction départementale de l'équipement de Loire-Atlantique. Ils ont notamment mis en place des barrages flottants devant l'entrée de certains étiers. Une soixantaine d'hommes de la sécurité civile sont attendus sur place mardi, selon la préfecture de Loire-Atlantique.
De même, un navire anti-pollution, l'Argonaute est attendu sur place dans les prochaines heures avec à son bord un chalut anti-pollution pouvant être tracté par des bateaux de pêche. Des opérations de ramassage ont également débuté.
La plus grande prudence est recommandée par les autorités dans la manipulation du produit. Il s'agit d'un fuel "lourd toxique qui ne doit être manipulé qu'avec les plus grandes précautions" prévient la préfecture dans un communiqué. Avant tout contact avec le produit, il faut revêtir "gants en néoprène, combinaisons jetables en polyéthylène, masque et bottes en PVC".
Il est également demandé aux communes "d'empêcher l'accès du public aux zones touchées afin d'éviter toutes manipulations et tout ramassage". Le ministre de l'Ecologie Jean Louis Borloo s'est rendu sur les lieux ce lundi après-midi pour constater les dégâts. Par ailleurs, le terminal méthanier de Donges a dû réduire son activité de moitié. Il ne peut en effet plus puiser d'eau de mer pour assurer le refroidissement de ses installations.