article du "nouvel obs" (15/02/08)
L’étendue des glaces de mer de l’Arctique a atteint cet été son plus bas niveau depuis le début des observations satellite en 1978, selon l’Agence spatiale européenne (ESA). Ces deux dernière années les données satellite de l’ESA montraient déjà que cette surface de glace était en recul. A la mi-septembre 2007, les glaces ne couvraient que 3 millions de kilomètres carrés, soit 1 million de km2 de moins que lors des précédents minimums enregistrés en 2005 et 2006 (
lire).
Conséquence : le passage du Nord-ouest, route maritime mythique à travers l’Arctique, permettant de relier l’Atlantique au Pacifique, est de plus en ouvert à la navigation en été, pendant une plus longue période qu’auparavant. Les images satellite de l’ESA montrent qu’une des routes longeant la côte du nord du Canada était totalement navigable cet été. De l’autre côté, le long de la côte sibérienne, le passage du Nord-est est resté lui en partie bloqué par les glaces.
Déjà, au mois d’août, les chercheurs du Centre national américain de recherches sur les glaces (National Snow and Ice Data Center, Colorado) annonçaient que le record du minimum absolu avait été battu (lire). Les glaces de mer ne recouvraient alors que 5,26 millions de kilomètres carrés, soit moins que le minimum record de 5,32 millions de km2 enregistré les 20 et 21 septembre 2005.
Même si le passage du Nord-ouest est encore loin d’offrir les conditions de navigation requises pour le trafic commercial régulier, ces mesures annuelles suggèrent que le réchauffement en Arctique pourrait ouvrir ces routes plus vie qu’on ne pense. D’après les estimations retenues par le panel intergouvernemental sur le climat des Nations Unies (GIEC), l’arctique sera débarrassé des glaces de mer l’été en 2070. D’autres tablent sur 2040.
Chaque été en Arctique la surface des glace de mer recule par rapport à l’hiver. Cependant depuis une dizaine d’années l’étendue des glaces de mer diminue même en hiver.