Le bison est un grand bovidé ruminant dont il existe deux espèces vivantes : celle d'Amérique du Nord (Bison bison) et celle d'Europe (Bison bonasus). La première vit essentiellement dans les steppes nord-américaines tandis que la seconde est forestière.
Les relations entre les deux espèces vivant actuellement ne sont pas totalement claires. Elles sont sans conteste très proches, puisqu'elles font des hybrides fertiles. Il semble que la fertilité des hybrides soit la même que celle des animaux non hybridés. Il existe d'ailleurs des troupeaux d'hybrides vivant en liberté dans le Caucase russe depuis les années 1950.
L'espèce Bison d'EuropeLe bison d'Europe était très fréquent sur tout le continent européen, de l'Atlantique à l'Oural (excepté l'Espagne, l'Italie, la péninsule scandinave et les îles britanniques), et ce jusqu'au Moyen Âge. Il est également possible qu'il ait résidé en Sibérie, même si ce point doit encore être confirmé.
Charlemagne le chassait, de même que l'aurochs, dans la région de Liège et d'Aix-la-Chapelle.
Exterminé dans la nature après la Première Guerre mondiale, le bison d'Europe ne survivait alors plus qu'en captivité. Il a été progressivement réintroduit dans la nature après la seconde guerre mondiale.
Le poids moyen du mâle est d'environ 700 kg (1 tonne au maximum), et la taille peut atteindre 1,80 m, voir 2 m, au garrot. La femelle est plus petite, avec un poids entre 350 et 600 kg.
C'est le plus gros mammifère terrestre d'Europe.
L'espèce Bison d'Amérique du Nord Le bison a été un animal caractéristique de l'Amérique du Nord et une idole de nombreuses cultures amérindiennes. Les Amérindiens des grandes plaines de l'Amérique du Nord avaient une économie largement basée sur le bison.
Les bisons d'Amérique du Nord étaient encore 50 à 70 millions avant l'arrivée des Européens en Amérique, vivant et migrant sur les plaines herbeuses d'Amérique du Nord, du Mexique au Canada.
Ils ont frisé l'extinction avec la conquête de l'Ouest, l'introduction des chevaux et la construction du chemin de fer (vers 1870-1880), où le massacre des bisons fut une entreprise économique à très grande échelle, mais aussi une stratégie pour affecter les Amérindiens. Buffalo Bill (William Frederick Cody) fut un des plus grands chasseurs de bisons.
L'animal est alors protégé, et sa population en 2005 est estimée à 200 à 300 000 bisons, vivant dans des zoos, des parcs animaliers, des élevages privés (pour la viande) et des réserves naturelles (aux É.-U. et au Canada). Ce dernier groupe, les seuls bisons vivant en liberté, est très minoritaire (quelques milliers). Le groupe le plus important est celui des bisons d'élevage, dont plusieurs dizaines de milliers sont abattus chaque année pour leur viande.
pile de crânes de bison devant servir de fertilisant en 1870 (un bon exemple de la folie humaine)