Le commerce de la viande de chien en Chine : une vérité choquante qui n'honore pas les hôtes des prochains jeux olympiques!La presse a beaucoup parlé du nettoyage de Beijing, à coups de milliards de dollars, en vue des Jeux Olympiques de l’été 2008. Soucieuses d’organiser des Jeux «verts» et de présenter un nouveau visage sur les écrans de télévision du monde entier, les autorités chinoises se sont fixé 20 objectifs environnementaux parmi lesquels le déménagement de 200 usines afin de réduire la pollution atmosphérique chronique de la capitale et de bâtir des installations éoliennes en périphérie.
Ce qui est bien moins connu, c’est le grand nombre de restaurants spécialisés dans la viande de chien qui vont fermer à Beijing juste avant les Jeux Olympiques. Seulement, il s’agit là d’une chose que les autorités chinoises préfèrent cacher. Nombreux dans toutes les grandes villes chinoises, ces restaurants servent des plats préparés avec toutes les parties possibles du corps du chien, y compris la tête, les pattes, les testicules et les entrailles.
Les chiens destinés à servir ainsi de repas sont souvent enfermés dans des cages exiguës installées en évidence sur la devanture des restaurants. Jusqu’à récemment, un grand nombre, sinon la plupart de ces chiens provenaient d’élevages intensifs. Cependant, d’après une importante enquête en caméra cachée effectuée en Chine par One Voice, les chiens tués pour leur viande sont de plus en plus souvent des animaux de compagnie ou des chiens errants fournis de façon non régulière par des sources diverses : parfois, ces malheureux chiens portent encore un collier. Quelle que soit leur provenance, ils sont mis à mort de façon brutale, souvent sur le trottoir juste devant le restaurant, une pratique qui constitue une véritable insulte à la civilisation.
L’équipe de One Voice a pris des risques trois semaines durant pour infiltrer l’industrie chinoise de la viande de chien. Ses membres auraient pu se faire arrêter par la police, ou pire, ils auraient pu se retrouver aux prises avec les individus parfois peu recommandables que l’on peut rencontrer dans ce commerce. Pour pouvoir obtenir l’information nécessaire, l’équipe a gagné la confiance de trois de ces restaurants et d’une usine d’aliments à base de viande de chien et a filmé des scènes de l’effrayante cruauté qu’engendre cette industrie épouvantable. Des atrocités attendaient les enquêteurs à chaque pas, et One Voice espère que ces images inciteront le monde entier à soutenir son appel à la Chine pour que celle-ci édicte des lois protégeant les animaux. Nous avons affaire à un pays censé être moderne, capable d’accueillir les Jeux Olympiques, mais dans lequel il n’existe absolument aucune législation relative au bien-être animal. «Les restaurants de viande de chien de Beijing ont peut-être fermé pour les Jeux Olympiques, dit un des enquêteurs, mais à seulement 30 km, on en trouve toujours en abondance. Ce que nous avons découvert du commerce de la viande de chien en Chine montre ce qu’est véritablement la préparation de la ville pour les Jeux Olympiques : une opération de chirurgie esthétique superficielle et cynique, pour cacher la plus infâme déloyauté imaginable envers le plus proche compagnon de l’Homme.»
La cruauté de l’industrie de la viande de chien en Chine est monstrueuse à tous points de vue : les conditions de transport inhumaines, avec des trajets interminables sans rien à manger et sans eau, le fait que les chiens soient entassés dans des cages minuscules, la brutalité avec laquelle ils sont tués sans étourdissement préalable, et le fait qu’on les tue sous les yeux de leurs semblables, ce qui ajoute encore à leur immense détresse.
L’équipe de One Voice a rencontré des militants de petites associations chinoises qui se consacrent au bien être animal et s’efforcent d’éveiller les consciences dans le contexte d’un régime communiste oppressif. Ces hommes, femmes, jeunes et vieux, engagés dans un nouveau combat, ont soupiré en regardant les images de brutalité et d’abattage de chiens que nous avons filmées. Ils ont déclaré qu’ils avaient honte que la Chine permette une telle cruauté. Ils veulent que cela change. La création d’une législation chinoise de protection des animaux, dont l’absence se fait cruellement sentir depuis trop longtemps déjà, permettrait que cesse la cruauté de ce commerce de viande de chien. De plus en plus de Chinois désapprouvent la façon dont les animaux, et plus particulièrement les animaux de compagnie, sont traités dans leur pays.
Interdite lors de la Révolution culturelle entre 1966 et 1976 parce qu’elle était considérée comme «bourgeoise», la possession d’animaux de compagnie connaît actuellement un nouvel essor, surtout dans les agglomérations : en 2002, selon une estimation, plus d’un million de chiens servaient d’animaux de compagnie rien qu’à Beijing. Par ailleurs, selon une enquête menée en 2004 avec la participation de One Voice, plus des trois quarts des Chinois seraient partisans d’une loi pour protéger les animaux. Or, tant qu’aucune voix ne s’élèvera dans le monde libre pour protester, on continuera à maltraiter les chiens par millions en Chine : pour faire entendre cette voix, une pétition est en ligne sur le site :
ONE VOICE.Source : Notre planète info