www.univers-nature.comVia un arrêté daté du 10 novembre 2010, la préfecture de la Seine Maritime a autorisé via un arrêté préfectoral daté du 10 novembre 2010 « la capture et la destruction » de 50 blaireaux (voir notre
dossier sur cet animal étonnant) dans les massifs forestiers de Brotonne-Mauny. Qualifiée de « raisons de santé publique », la raison invoquée pour légitimer ce « prélèvement » tient au fait que les blaireaux sont suspectés de véhiculer la tuberculose. Mais le rôle des blaireaux dans la propagation de la maladie n’est absolument pas avéré. Avec le soutien de la LPO Haute-Normandie
(1), plusieurs associations ont mis en place une pétition accessible en ligne jusqu’au 31 janvier prochain
(2).
Contredisant le bien fondé de cet arrêté, plusieurs études scientifiques ont démontré par le passé que ce ne sont pas les blaireaux qui transmettent le virus aux animaux domestiques (bovins) mais l’inverse qui se produit, les animaux domestiques contaminant les animaux sauvages. En outre, preuve que l’éradication aveugle ne constitue pas une solution en soi, l’élimination de 12 901 blaireaux entre 1974 et 1992 par l’Angleterre et l’Irlande n’a pas ralenti la progression de la maladie au sein des élevages bovins. Autre argument invoqué par les auteurs de la pétition, des analyses antérieures effectuées sur des blaireaux morts révélaient un très faible nombre d’animaux infectés. Partageant ce point de vue, l’AFSSA
(3) estimait fin 2009 que : « (..) la faune sauvage, dans le département de la Côte d'Or, est victime de l'infection bovine mais ne constitue pas un réservoir à partir duquel les ruminants se contaminent (…) ». Pour l’heure, des opérations de tirs, de piégeage et
de déterrage ont été programmées pour se dérouler entre le 15 novembre 2010 et le 15 janvier 2011. Selon l’arrêté, les blaireaux seront euthanasiés avant d’être remis au laboratoire d’analyse de la direction départementale de la protection des populations.
Cécile Cassier1- Ligue pour la Protection des Oiseaux
2- La pétition est accessible sur le site de
l'association cyber acteurs 3- L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments fait désormais partie de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).
Source:
http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=4535dossier sur cet animal étonnant