Le pirarucu également appelé païche (Arapaima gigas) est le plus gros poisson d’eau douce d’Amérique du Sud et l’un des plus grands du monde.
Le pirarucu vit exclusivement dans le bassin amazonien. Très recherché pour sa chair savoureuse sans beaucoup d’arêtes, l’ arapaïma est en danger d’extinction.
Une équipe franco-péruvienne a entrepris de venir au secours de ce géant.
Portrait du pirarucuAutrefois, il était commun de pêcher des spécimens de près de 4 m de long pesant plus de 150 kg.
Mais avec la pêche excessive, ces grands spécimens se font très rares. Actuellement, la taille moyenne s’est beaucoup réduite bien que l’on trouve encore des individus de plus de 2 m qui pèsent plus de 100 kg.
Le pirarucu est gris avec une teinte orangée vers la queue.
Son énorme bouche est garnie de petites dents pointues. Sa langue « osseuse » munie de dents est une caractéristique des Osteoglossiformes, l’ordre dont ce poisson fait partie.
L’ arapaïma vit dans les lacs et les rivières. Il apprécie les eaux rapides et claires. Il peut également évoluer dans des eaux très faibles en oxygène.
Le pirarucu mange essentiellement d’autres poissons. Mais, il n’hésitera pas à gober un oiseau qui s’est posé sur l’eau.
Ce poisson doit refaire surface régulièrement pour respirer mais c’est également un bon plongeur.
ReproductionLa période de reproduction est très brève. En effet, ce poisson a dû s’adapter aux grandes fluctuations climatiques avec des périodes d’inondation et de sécheresse.
De février à avril, le niveau des eaux est bas. Les femelles creusent une cavité dans les fonds sablonneux pour y déposer les œufs.
A partir de mai, les eaux remontent et c’est à ce moment là que les petits naissent. Toutes les naissances se produisent ainsi entre mai et août.
Le frai est annuel et saisonnier. Les œufs comme les petits font l’objet de soins parentaux. Les parents doivent absolument oxygéner l’eau pour que leur descendance puisse survivre. Ils ont également la capacité d'exsuder une phéromone pour attirer les jeunes et les empêcher de s’éloigner.
La femelle est sexuellement mûre à l'âge de cinq ans. Elle mesure alors 160 cm.
Le pirarucu et l’hommeCe poisson constitue un revenu non négligeable pour les populations.
Il est pêché au harpon ou avec des filets. Tout est utilisé : la chair est mangée, la langue osseuse est utiliser par les Indiens Guaranis pour poncer et sert également d’ingrédient pour une boisson locale ; les grandes écailles servent de limes à ongle.
Ce poisson fait l’objet d’une protection et les plus petits spécimens ne peuvent être pêchés. Cependant, il reste menacé.C’est pourquoi, une équipe franco-péruvienne a mis au point un test sanguin qui permet de déterminer le sexe des individus. En effet, en dehors de la période de reproduction, il est impossible de différencier les deux sexes.
Ce test va permettre de faciliter l’élevage en ferme piscicole. L’objectif est de permettre une meilleure reproduction et de relâcher les individus adultes dans leur environnement.
Article de : Véronique Battaglia (13.03.2009)