La campagne d'affichage choc contre la fourrure lancée il y a quelques jours par la Fondation Brigitte Bardot (FBB) se voit menacée. L'Association de la fourrure française a en effet saisi l'ARPP, (anciennement BVP), organisme en charge du respect de la déontologie des campagnes de publicité en France.
La Fourrure française, qui fédère les acteurs majeurs du secteur, une association officiellement née en septembre dernier, a saisi l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité, (ARPP) en début de semaine, suite à la récente campagne de la FBB dont les trois visuels anti-fourrure ont choqué les plaignants qui y voient "une violence culpabilisante dont le consommateur est de fait rendu complice".
Nathan Sprung, porte-parole interrogé jeudi matin par l'Associated Press, estime que la campagne de la FBB "fait du consommateur un assassin, armé d'une faux ou d'un poignard, soit une image trompeuse du métier de fourreur ou pelletier, qui se voit là stigmatisé, alors que la profession est extrêmement encadrée et réglementée", plaide-t-il.
M. Sprung, lui-même issu de la lignée de fourreurs Sprung Frères créée en 1892, estime que le grand public et notamment les jeunes sont bien plus informés sur les règles d'élevage et d'abattage des animaux. Il dénonce "le mythe de la violence de leur mise à mort", citant par exemple "le monoxyde de carbone, un gaz inodore permettant une mort sans douleur", mais reconnaît "que le débat est peut-être devenu sociétal".
Brigitte Bardot ne l'entend de cette oreille. "Cela m'écoeure mais ne me surprend pas du tout, car on ne peut plus défendre les animaux sans être attaqués ni censurés", a tempêté Brigitte Bardot jointe jeudi matin par l'Associated Press. "Il faut se rendre compte qu'il est impossible de montrer la réalité, l'horreur des élevages intensifs et l'abattage des animaux dans des conditions atroces, alors que les fourreurs ont le culot de laisser entendre que notre campagne est, elle, taxée de violence!"
L'ancienne star du cinéma français dénonce "les animaux enfermés en cages ou en batterie, avant d'être gazés ou électrocutés ". L'ex-actrice affirme que "la fourrure, ce n'est pas chic, c'est une industrie basée sur la souffrance et la mort de millions d'animaux, un luxe totalement inutile et profondément choquant", poursuit-elle en martelant que sa fondation "poursuivra sa campagne, et l'intensifiera même".
De son côté, l'ARPP confirme avoir été saisie et précise que le jury composé de neuf membres va se réunir le 5 décembre pour "examiner en premier lieu la recevabilité de cette plainte, en s'intéressant" en premier lieu au respect ou non des règles de déontologie publicitaires". Si elle était jugée recevable, la FBB pourrait par décision de l'instance être amenée à modifier sa campagne, la pire des sanctions possibles en étant l'annulation.
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/culture/20081120.FAP9015/la_campagne_devoici les affiches :
En cette fin d'année 2008, la Fondation Brigitte Bardot frappe fort avec une campagne au ton cynique qui s'affichera sur Paris et l'ile de France, dans le métro et sur les flancs de bus, sur Lille, Strasbourg, Lyon, Marseille, Toulouse, Cannes, Nantes, Bordeaux, Nice.
Mais l'offensive de la fondation Brigitte Bardot contre la fourrure ne s'arrête pas là. Elle prévoit une campagne radio, sur internet, dans la presse et au cinéma. Campagne 2008 de la Fondation Brigitte Bardot
contre la fourrure : le constat ! • Les tortures infligées aux animaux sont parfaitement invisibles aux yeux de ces consommateurs. La fourrure arrive chez les vendeurs sous la forme de vêtements élégants, fins, rares et chers. Les acheteurs peuvent donc à souhait ignorer l’envers d’un décor auquel ils ne sont jamais confrontés.
• L’impact des campagnes « chocs » va naturellement décroissant. Le « déjà vu » moralisateur jouant en leur défaveur, l’utilisation de ces codes une fois encore, sans apporter de nouveauté au message, ne ferait office que de piqûre de rappel pour ceux qui se sont déjà montrés réceptifs à la cause des animaux. Chose que nous pouvons aisément faire tout en nous adressant à nos cibles principales avec bien plus d’impact.
• L’information n’est pas morte, et le bruit court encore que porter de la fourrure est un acte de cruauté envers le règne animal. Tout en le ravivant, nous devons prendre conscience que nous visons une partie de la population que ce bruit a déjà atteint (sinon les précédentes campagnes), et qui a choisi de l’ignorer, sacrifiant volontairement son humanité sur l’autel des apparences. Plus schématiquement, ceux-ci se sont montrés plus réceptifs au discours de la mode que de la vérité.
Ces facteurs psychologiques sont d’une importance capitale : ils déterminent l’angle selon lequel nous atteindrons nos cibles. Ce qui NOUS choque le plus N’EST PAS ce qui LES atteint le plus.
La fourrure n’est qu’une question d’image, et c’est en son nom que survit l’un des commerces les plus ignobles du monde. Ce paradoxe profond est une faille essentielle dans le système de pensée de nos cibles.
Il est temps de rendre à la fourrure sa véritable image, et à son porteur le véritable bénéfice qu’il tirera de tels produits.
http://www.jeneportepasdefourrure.com/fourrure_camp2008.phpJe vous invite tous à visiter le site :
Je ne porte pas de fourrure !Je crois que cette année va être une année particulièrement dure dans ce combat contre le port
de la fourrure..........car il n'y a jamais eu autant de fourrure sur les étals, partout autour de nous de pauvres femmes ou même filles se pavanent avec leur accessoire en fourrure !
fausses ou vraies ! elles osent !
Mais justement à ce propos
fausses ou vraies fourrures ?