Plus de 3300 hectares mobilisés pour sauver un perroquet de l’extinction

Avec le soutien de l’organisation internationale American Bird Conservancy, l’association bolivienne de préservation des oiseaux, Armonia, a créé la première aire mondiale de protection consacrée à un perroquet rare, l’ara à gorge bleue ou ara canindé. A l’heure actuelle, on estime à environ 300 individus la population totale de cet oiseau, déclaré par l’IUCN (Union mondiale pour la nature) en danger critique d’extinction. Endémique de la province bolivienne du Béni, ce perroquet de grande taille est très prisé par les marchés illégaux d’animaux de compagnie, lesquels s’attaquent uniformément aux oisillons comme aux oiseaux adultes. Le commerce des oiseaux de volière n’est pourtant pas la seule menace qui pèse sur le volatile, l’extension des exploitations bovines jouant parallèlement un rôle majeur dans la destruction de son habitat avec des défrichements massifs pour des pâtures peu durables.



Pour offrir à l’ara (1) une bouffée d’oxygène, une aire de protection de plus de 3300 hectares a ainsi été mise en place. Appelée du nom de l’oiseau, la réserve Natural Barba Azul, celle-ci prend ancrage au sein de vastes prairies situées à l’Est de la Bolivie. Le choix de cette région ne s’est certes pas fait au hasard, la réserve abritant le principal site d’accueil des derniers individus recensés. Terre de prédilection, ce site héberge en effet une vingtaine d’individus au cours de la saison des pluies, effectif qui atteint les 70 pendant la saison sèche.

Outre la conservation des zones d’habitat, notamment via la prévention d’incendies, Armonia souhaite mettre à profit ce domaine pour approfondir les recherches sur ce perroquet. Partenaire de Birdlife International, l’association entend également ouvrir la réserve au public afin de sensibiliser l’opinion, et tout particulièrement les populations locales, à l’urgence de protéger cette espèce durement menacée. Mais, si la « Natural Barba Azul » laisse augurer un avenir meilleur pour l’ara à gorge bleue, elle devrait également jouer un rôle bénéfique dans la préservation d’autres espèces présentant un état de vulnérabilité jugé préoccupant.


Cécile Cassier
Photos Hernan Vargas, Joe Tobias et Armonia

1- Les aras désignent les plus grandes espèces de perroquets.

:bravo1: il faut applaudir une telle initiative et croiser les doigts très fort pour que cela marche !
Car il ne s'agit plus d' espérer les sauver, il faut agir !
Bravo à Armonia.

Un de mes aras préféré.

J'en ai eu 1 nés chez moi cette année et 2 l'année dernière