Après des années de travail,
le Timor oriental a enfin inauguré son premier parc national "Nino Konis Santana" qui comprend des forêts primaires, des rivages maritimes vierges de toute construction, des splendides massifs de coraux et une grande diversité de poissons. Il est aussi destiné à protéger plusieurs espèces endémiques menacées et la culture. possédant la plus grande diversité de coraux et de poissons de récifs du monde.
Ce vaste parc abrite 25 espèces endémiques de Timor et des îles avoisinantes. Il y a par exemple le cacatoès soufré, qui est une espèce en danger critique dont les populations ont été dévastées par l'exploitaion abusive de son habitat et du trafic. En outre, le parc héberge le colombar unicolore, considéré comme étant en danger en raison de la destruction des forêts de mousson sur l'île de Timor.
Situé à la pointe de ce petit pays, ce parc possède une superficie de 68.000 hectares de terres et 55.600 hectares de mer. Le premier ministre Xanana Gusmao a déclaré : "Ce parc doit être protégé car nos enfants et nos petits-enfants en dépendront comme moyen d'existence".
Le Timor oriental fait un grand geste pour la conservation de la nature et le développement durable.
le gouvernement de Timor-Leste (anciennement Timor oriental) vient de créer son premier parc national, destiné à protéger plusieurs espèces endémiques menacées. Cette décision a été saluée par BirdLife International, l'une des associations impliquées dans la création.
Pour Mike Rands, directeur général de BirdLife, "il s'agît d'une décision d'une grande audace, d'autant plus spectaculaire que cette nation est jeune. Nous félicitons sans réserve le gouvernement de Timor-Leste et nous saluons leur engagement pour la conservation de la nature et le développement durable".
Timor-Leste a accédé à l'indépendance en 2002, et malgré ses riches gisements de pétrole et gaz, il reste l'une des nations les plus pauvres du monde.
Le Nino Konis Santana National Park, qui occupe une surface de plus de 123.600 hectares, protège trois des seize zones importantes pour la conservation des oiseaux de l'île: Lore, Monte Paitchau-Lake Iralalara, et Jaco Island. Son nom provient de Nino Konis Santana, héros national et ancien commandant des FALANTIL (Forças les Armadas da Libertação Nacional de Timor-Leste), l'aile armée du mouvement de résistance dans la lutte pour l'indépendance qui est né dans le village de Tutuala, situé dans l'actuel périmètre protégé.
Pour Manuel Mendes, responsable du Department of Protected Areas and National Parks de Timor-Leste, "il s'agît d'un grand pas pour le gouvernement et les communautés de Timor-Leste. Après cinq années de travail, notre premier parc national est né. Il aidera notre nation à protéger son héritage naturel, sa culture et son histoire. Le parc national protégera la biodiversité et la culture et constituera un élément de développement pour les communautés de la région".
Le parc inclura aussi 55 600 hectares du "Triangle de corail", un secteur marin possédant la plus grande diversité de coraux et de poissons de récifs du monde.
Il abrite 25 espèces endémiques de Timor et des îles avoisinantes, ainsi que le Cacatoès soufré (Cacatua sulphurea), une espèce en danger critique dont les populations ont été dévastées par l'exploitation non durable de son habitat et par le trafic. En outre, le parc accueille le Colombar unicolore (Treron psittaceus), considéré comme étant en danger en raison de la destruction des forêts de mousson sur l'île de Timor.
BirdLife a travaillé avec le gouvernement de Timor-Leste (Ministry of Agriculture, Forestry and Fisheries: MAFF) peu après l'indépendance du pays. Le processus de désignation a débuté par plusieurs études ayant eu pour objet l'identification des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (un livre est en préparation).
BirdLife s'est associé au New South Wales Department of Environment and Climate Change (DECC) (Australie), dont la participation a permis l'établissement d'un réseau de secteurs protégés. Australian Volunteers International a également soutenu le projet. Les fonds proviennent de l'Australian Government's Regional Natural Heritage Programme, de la Keidanren Nature Conservation Fund (Japon), et de la Darwin Initiative (Grande-Bretagne).
Et Mendes de conclure: "maintenant, nous devons travailler dur pour bien gérer ce parc, avec le soutien de nos partenaires internationaux".