Les résultats de longues années d’études observatoires menées par Dee Boersma, professeur à l’Université de Washington et soutenues par Anton Seimon de la Wildlife Conservation Society sont très révélatrices de la dégradation de la santé environnementale de l’Atlantique sud. Celle-ci a un impact négatif sur la reproduction des manchots dont la population est en déclin vertigineux.
Pendant plus de deux décennies, la biologiste a suivi une colonie de manchots sur une côte Atlantique de l’Argentine, plus précisément sur le site de Magellan. Entre les années 1960 et 1970, on y a recensé plus 400.000 couples. Elle a pu observer les manchots dont la population a connu une diminution de l’ordre de 22%, un phénomène qui aurait déjà commencé vers le début des années 80.
Et le changement climatique ne serait pas la seule cause de ce recul, les marées noires et la raréfaction de poissons sont également une grande menace qui pèse sur la tête des manchots sans parler des filets de pêche qui constituent un grand piège pour eux. A cela s’ajoute la destruction de leur aire de reproduction du fait du développement des stations touristiques sur les côtes.
Enfin, la population du site de Magellan n’est pas la seule à connaître un déclin. Les 17 espèces de manchots répartis dans les mers des quatre coins du globe se trouvent dans la même situation. Le nombre de ces oiseaux marins a notoirement diminué dans les Galápagos, pourtant réputés pour être une réserve favorable pour la faune. Actuellement, les scientifiques n’y ont recensé que 2.500 individus, soit le quart de la population totale recensée en 1970.
Source : Waliboo
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