TOKYO (AFP)
- Plus de 80 patrons d'entreprises multinationales ont appelé vendredi à un accord international de lutte contre le réchauffement climatique, dans des recommandations remises au Premier ministre japonais Yasuo Fukuda, à quelques jours du sommet des pays riches du G8 présidé par le Japon.
M. Fukuda s'est vu remettre à Tokyo les "recommandations des chefs d'entreprise pour la politique climatique" par Klaus Schwab, le président exécutif du Forum économique mondial qui organise la réunion annuelle des grands décideurs de la planète à Davos (Suisse).
La lutte contre le réchauffement climatique figure parmi les priorités du Japon pour le sommet qu'il organise du 7 au 9 juillet à Toyako (nord) entre les chefs d'Etat et de gouvernement des pays industrialisés du G8 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada, Russie).
Ces recommandations soutenues par "plus de 80 PDG (présidents-directeurs-généraux) d'entreprises multinationales" appellent les dirigeants politiques à se mettre d'accord sur "un objectif intermédiaire clair" et affirment soutenir la mise en place de marchés d'échange de droit d'émission de carbone.
"Nous sommes prêts et désireux de travailler dès maintenant avec les gouvernements pour aider" à trouver un accord pour prendre le relais du protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui arrive à échéance en 2012, disent les PDG dans une synthèse de leurs conseils.
Une négociation s'est ouverte dans ce but sous égide de l'ONU, avec comme date butoir fin 2009.
Un nouvel accord "nous permettrait d'accélérer le lancement des investissements nécessaires et des stratégies de réduction d'émissions", soulignent les PDG.
"Un accord bien ficelé, déterminé par le marché dans les pays développés et permettant l'instauration d'un marché international au carbone, pourrait aider à attirer les fonds nécessaires", ajoutent-ils.
Le principe du "marché carbone" est d'inciter les entreprises à s'équiper des technologies les moins polluantes. Une entreprise "propre" peut revendre la différence entre son niveau d'émissions de CO2 et la limite autorisée à une entreprise plus polluante du même secteur.
AFP - il y a 31 minutes le 20/06/2008