L’Australie lance son programme de recherche scientifique sur les baleines.
L’Australie va lancer son propre programme de recherche scientifique sur les baleines pour prouver au Japon qu’il n’est pas nécessaire d’utiliser la chasse pour étudier ces grands mammifères marins, menacés d’extinction.
L’Australie a demandé au Japon d’arrêter de pratiquer chaque année la chasse à la baleine, et a lancé son propre programme de recherche scientifique sur les baleines dans l’Océan Antarctique pour prouver qu’il n’était pas nécessaire de tuer ce mammifère marin pour l’étudier.
La saison de chasse à la baleine, que le Japon pratique en affirmant qu’il s’agit d’un programme de recherche scientifique, commencera dans quelques semaines.
Le Japon a confirmé qu’il maintiendrait les quotas de pêche prévus, ce qui signifie que sa flotte de chasse devrait harponner près de 900 baleines de Minke et rorquals communs en Antarctique dans les mois à venir.
"L’Australie ne pense pas avoir besoin de tuer les baleines pour les comprendre" Peter Garrett, Ministre de l'environnement de l'Australie.
« La recherche moderne utilise des techniques génétiques et moléculaires ainsi que des puces satellites, des méthodes acoustiques et des études aériennes plutôt que des harpons » a déclaré le Ministre de l’Environnement de l’Australie, Peter Garrett.
Ce dernier a ajouté que l’Australie financerait un programme de recherche scientifique qui pourrait impliquer d’autres pays et a invité le Japon à y participer.
Le programme de recherche de 3,8 millions de dollars comprendra des études aériennes, une analyse génétique et un programme de marquage.
« L’Australie ne pense pas avoir besoin de tuer les baleines pour les comprendre » a ajouté Peter Garrett.
Les militants anti-chasse à la baleine affirment que le Japon utilise l’excuse du programme de recherche pour dissimuler un vrai programme de chasse à la baleine à but commercial, pratique interdite dans le cadre d’un moratoire international.
Le Japon, qui considère que la chasse à la baleine est une tradition culturelle nationale importante, a abandonné la chasse à la baleine commerciale en accord avec ce moratoire en 1986 mais a lancé ce qu’il a baptisé « programme de chasse à la baleine pour la recherche scientifique » l’année suivante.
Le gouvernement de l’Australie a envoyé l’an dernier des briseurs de glace et un navire de patrouille pour suivre les militants anti-chasse à la baleine et la flotte de chasse du Japon, afin de réunir des preuves photographiques montrant que le programme de recherche s’apparente plus à un massacre.
L’objectif est d’intenter un procès international contre Tokyo.
(Par Sandra BESSON)