Capture - Lionceau
Boomer se rend
Le Journal de Québec
02/05/2008 09h28 La chasse au lion aura été de courte durée en Outaouais : Boomer a été capturé peu avant 2 h hier matin par les policiers autochtones, qui s'en sont vite fait un ami en lui offrant un festin de steak.
Le lion africain de six mois semblait tout à fait à l'aise avec les policiers, qui ne se gênaient pas pour le flatter et le cajoler, lors du passage du Journal.
«J'ai dû aller chez moi chercher du steak pour le nourrir pendant la nuit. J'avais un gros filet mignon de 80 $ que j'avais acheté, et il a tout mangé», raconte le chef Gordon McGregor, de la police de Kitigan Zibi, la réserve algonquine adjacente à Maniwaki.
Rappelons que Boomer, un jeune lion mâle de 150 livres, s'était échappé de chez son propriétaire Stanley Dumont Whiteduck mardi soir en brisant sa chaîne.
La police autochtone avait demandé l'aide de la SQ pour les recherches, mais aussi pour l'enquête qui devra déterminer comment un résidant de la réserve a pu acquérir cet animal potentiellement dangereux.
Vers minuit trente, dans la nuit de mercredi à hier, la police a reçu un appel d'une résidante de la route 105, qui avait vu le lion dans sa cour.
Arrivés sur place, ils ont repéré Boomer dans le fossé au bord de la route et ont appelé leurs confrères de la SQ en renfort.
«Ils l'ont appelé par son nom et il est venu, comme un animal domestique», dit Mélanie Larouche, porte-parole de la SQ.
Les agents lui ont passé la corde au cou et l'ont mis à l'arrière de leur autopatrouille, où il a laissé une bonne quantité de poils.
Au zoo :
L'animal a été gardé dans une salle du poste de police de Kitigan Zibi jusqu'à ce que les agents de préservation de la faune viennent le chercher en matinée.
Avant de quitter le poste, Boomer a poussé un puissant rugissement qui sonnait comme un dernier adieu à la réserve.
Il a été emmené au Zoo de Granby, où la direction l'a placé en quarantaine en attendant qu'il puisse rejoindre les autres animaux.
Les autorités ignorent toujours les conséquences éventuelles pour le propriétaire du lion.
«Il va sûrement avoir des frais à payer, on est en train de vérifier», ajoute le chef McGregor.